La Tunisie autrement : entre mer, montagnes et nature

Quand on pense à la Tunisie, on imagine souvent les plages du sud, le désert ou les souks animés. Et pourtant…
Ce voyage m’a révélé un tout autre visage du pays : une Tunisie verdoyante, authentique, inattendue, loin des itinéraires touristiques classiques.

De Tabarka à Zaghouan, en passant par les montagnes d’Ain Draham et le charme andalou de Testour, j’ai découvert une Tunisie accueillante et surprenante, entre criques sauvages, forêts denses, villages perchés et activités outdoor.

Organisé en collaboration avec Discover Tunisia et le Commissariat régional au tourisme Tabarka–Ain Draham, ce séjour m’a menée à travers des régions peu connues et pourtant magnifiques, où la nature règne encore en maître.

Dans cet article, je vous propose un aperçu de chaque étape de cette aventure : des paysages, des rencontres, des traditions, des saveurs, et plein de bonnes adresses pour imaginer, peut-être, votre propre road trip tunisien hors des sentiers battus.

Jour 1 – Direction Tabarka au Nord de la Tunisie

C’est avec un vol direct depuis Bruxelles, opéré par Tunisair, que le voyage commence. À peine atterries à Tunis, on prend la route vers Tabarka, à un peu plus de trois heures de route.

Et très vite, le paysage nous surprend… Tout est vert, vallonné, presque montagneux. Le paysage défile, les villages perchés se succèdent, la lumière est douce. Déjà sur la route, on comprend qu’on va découvrir une Tunisie qu’on ne soupçonnait pas.

À notre arrivée, on découvre Dar Daniella, une maison d’hôtes intimiste et pleine de charme posée sur les hauteurs, avec une vue à tomber par terre sur la mer et le Fort Génois.

C’est beau, c’est raffiné, et c’est d’un confort absolu. Ici, tout est décoré avec goût, les chambres sont chaleureuses, les détails soignés. On s’y sent immédiatement comme à la maison.

Un immense merci à Nejib, le maître des lieux, pour son accueil généreux, sa disponibilité et sa bienveillance. À peine arrivées, on déconnecte totalement. Le ton est donné pour la suite du séjour.

Jour 2 – De Tabarka à Ain Draham, nature et air pur

Le matin commence par une jolie balade sur les hauteurs de Tabarka. On prend de la hauteur avec la découverte de Pure Nature, un lieu d’éco-tourisme niché dans la montagne, à quelques kilomètres seulement de la frontière algérienne. Un vrai coup de cœur.

Ici, le terroir est à l’honneur : œufs de la ferme, beurre traditionnel, huile d’olive, miel de la forêt, jus de fruits frais… Tout est fait maison, simple et savoureux.

Le lieu est aussi un excellent point de départ pour des randonnées sur les hauteurs, à la découverte de la faune, de la flore et de vues spectaculaires sur les montagnes et la Méditerranée. Un grand merci à Dalinda et Adel, les fondateurs passionnés de ce lieu unique, qui nous ont partagé leur vision d’un tourisme respectueux et engagé.

On enchaine ensuite avec la visite du fort génois, avec ses vues sur les fameuses aiguilles de Tabarka, les criques cachées et la mer… Ce littoral a vraiment quelque chose de brut et poétique, un air de bout du monde à quelques heures de vol de la Belgique.

Après cette belle mise en jambe, cap sur Ain Draham, village de montagne entouré de forêts profondes et de routes sinueuses. Un petit air d’Atlas, de Cévennes, ou même d’Auvergne. Ici, l’air est plus frais, les toits sont rouges, les pins immenses.

Nous déjeunons chez Dar Monia, une belle adresse locale, avant de partir pour une balade à vélo dans la forêt, au milieu des eucalyptus, chênes et pins. L’après-midi est sportif mais paisible, dans une nature encore très peu fréquentée.

L’après-midi, on reprend la route vers l’intérieur des terres, direction Testour, petite ville perchée au charme inattendu. Ancienne cité andalouse, Testour a été fondée par des familles venues d’Espagne au XVIe siècle, et ça se ressent à chaque coin de rue.

En flânant dans les ruelles, je découvre des maisons blanches aux toits de tuiles rouges, des patios discrets fleuris de jasmin, des portes colorées, et une atmosphère paisible, hors du temps. Le rythme y est lent, chaleureux. On s’attarde à discuter avec les habitants, à observer les détails, à goûter quelques douceurs locales.

Au centre de la ville, la Grande Mosquée attire le regard. Son minaret est orné d’une horloge pas comme les autres : ses aiguilles tournent à l’envers. Une curiosité locale qui amuse, interroge… et fascine. Elle symbolise le refus du temps imposé et la volonté des habitants de rester fidèles à leur histoire et à leurs racines. Une belle leçon de liberté.
Nichée entre collines et Méditerranée intérieure, cette petite ville à l’âme andalouse est connue pour sa mosquée à horloge inversée… Et pour son calme.

C’est là, à quelques kilomètres du centre, que se trouve notre logement pour la nuit : le Verger des Montagnes.

Un gîte rural conçu avec passion, posé au milieu d’un vaste verger d’oliviers, avec une vue panoramique sur les montagnes et un accès direct à la nature. Ici, tout invite à la déconnexion : une grande terrasse baignée de lumière, une bibliothèque pleine de trésors, une cuisine du terroir délicieuse avec des produits du potager. On est accueilli par le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles… et le calme absolu. Tout autour, des oliviers centenaires, des figuiers et quelques animaux en liberté —

Le soir venu, on partage un repas ultra local avec les hôtes : légumes du jardin, huile d’olive maison, tajine parfumé, fruits du verger, pain chaud et miel de la région. L’ambiance est familiale, détendue, généreuse — à l’image des rencontres qui ponctuent ce voyage.

Jour 3 – Dougga : entre vestiges romains et paysages de montagne

On quitte Testour après une nuit paisible au Verger des Montagnes, direction Dougga, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Installé sur une colline couverte d’oliviers, ce site archéologique est l’un des plus impressionnants de Tunisie : théâtre antique, capitole, forum, maisons privées, nécropole… le tout dans un état de conservation exceptionnel.

Mais ce qui rend l’expérience unique, c’est qu’on y déambule presque seuls. Pas de foule, pas de barrières. Juste les ruines, le silence, et le vent.

Après cette belle parenthèse, cap sur Zaghouan, à seulement 45 minutes de Tunis. Le décor change encore une fois, et l’on pose nos valises dans un lieu à part : Dar Zaghouan. Niché au pied de la montagne, cet écolodge est un vrai havre de paix, pensé pour reconnecter à la nature tout en valorisant les savoir-faire locaux.

Ouvert en 2007, Dar Zaghouan s’est construit autour de valeurs fortes : respect de l’environnement, mise en avant du terroir, hospitalité sincère. Dès l’entrée, un jardin luxuriant nous plonge dans un univers calme et verdoyant. Deux grands chalets se détachent, mêlant avec goût architecture traditionnelle et touches plus artistiques et éclectiques : mobilier restauré, objets anciens, références berbères, romaines ou andalouses… Le tout avec beaucoup de charme et de cohérence.

Ce n’est pas qu’un lieu pour dormir, c’est une expérience immersive, entre hébergements atypiques, ferme bio, animaux en liberté, sentiers de rando, potager en permaculture… On sent que tout ici a été pensé avec cœur, et c’est ce qui rend l’endroit si unique.

Jour 4 – Zaghouan : outdoor, sensations et grands espaces

Le lendemain, on se réveille face aux montagnes, dans une lumière douce. Après un petit-déjeuner de roi, on enfile nos baskets pour une journée d’activités outdoor.

Direction le lac de Sidi Medien, à quelques kilomètres de là. Au programme : kayak et tyrolienne. La montagne de Zaghouan est un vrai terrain de jeu pour les amateurs d’activités en plein air.

L’après-midi, on quitte l’eau pour grimper dans les hauteurs, à la rencontre de Mohamed Tiouiri. Il nous ouvre les portes d’une ancienne maison berbère qu’il a restaurée avec passion, pierre après pierre, pour lui redonner vie. Nichée dans la montagne, au cœur du village de Sidi Medien, cette maison est un concentré d’histoire, d’authenticité et de savoir-faire local. Sentiers étroits, toits plats, pierre brute et calme absolu : ici, on touche du doigt un mode de vie ancestral, encore bien vivant.

Une halte précieuse, simple et hors du temps, qui offre un bel aperçu de la Tunisie rurale, loin du tourisme classique.

En fin de journée, on reprend la route vers Tunis, dernière étape de ce voyage riche en rencontres et en paysages.

Jour 5 – Derniers instants à Tunis et retour à la maison

Le réveil pique un peu avec un départ très matinal pour l’aéroport de Tunis.

Vol retour avec Tunisair, le cœur encore rempli des paysages, des rencontres, des découvertes de cette semaine hors du commun.

Une chose est sûre : la Tunisie n’a pas fini de nous étonner.

Ce que je retiens de cette aventure

Un voyage à mille lieues des clichés. Une Tunisie verte, vivante, vallonnée, entre mer et montagne, entre ruines antiques et villages authentiques.
J’ai été touchée par l’accueil, la simplicité, la beauté brute des paysages, la richesse culturelle et les savoir-faire locaux.

Ce séjour m’a donné envie d’en découvrir encore plus. De revenir. D’approfondir. Et surtout, de vous partager tout ça.

Informations pratiques pour un voyage dans le nord de la Tunisie

Comment s’y rendre ?

Vol direct avec Tunisair depuis Bruxelles jusqu’à Tunis. Le vol dure environ 2h30. Depuis l’aéroport de Tunis, comptez :

• • 3h de route jusqu’à Tabarka
• • 1h30 entre chaque grande étape (Ain Draham, Testour, Dougga, Zaghouan…)

Quand partir ?

Le printemps (mars à mai) et l’automne (septembre-octobre) sont les saisons idéales pour découvrir cette région :

• Températures douces
• Paysages verdoyants
• Parfait pour les activités outdoor

Monnaie & change

La monnaie locale est le dinar tunisien (TND). Les cartes bancaires sont encore très peu acceptées et les paiements se font presque partout en cash ! Vous pouvez emporter des euros en liquide et les changer dans les banques ou bureaux de change à l’aéroport.

Formalités

Pas besoin de visa pour les ressortissants belges pour un séjour de moins de 90 jours.
Pensez à vérifier que votre passeport est encore valide au moins 3 mois après la date de retour.

Que mettre dans la valise ?

• Chaussures de randonnée et baskets
• Vêtements légers + petite veste pour le soir
• Casquette, lunettes de soleil, crème solaire
• Anti-moustiques
• Appareil photo / téléphone chargé : vous allez vouloir tout capturer !

Un immense merci à Discover Tunisia et au Commissariat régional au tourisme Tabarka–Ain Draham pour cette incroyable invitation et l’organisation sans faille de ce séjour.

Grâce à vous, j’ai découvert une facette inattendue et profondément touchante de la Tunisie : une terre de nature, d’accueil, de saveurs et de rencontres vraies.
J’espère que cet article vous donnera, à vous aussi, l’envie de vous aventurer hors des sentiers battus, à la rencontre d’un pays qui a tant à offrir.